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Du 11 juin au 11 juillet 2010 se déroulait la coupe du monde de football en Afrique du Sud. Rythmée par le fiasco français et le célèbre épisode du bus au son des vuvuzelas, par la dernière coupe du monde de Kakà et Robinho à leur meilleur niveau ou encore par Puyol, Iniesta et Xavi qui offrent à l’Espagne le trophée sacré. Ceci dit, c’est une action sportive devenue légendaire dont nous allons parler aujourd’hui.

2 juillet 2010, aux alentours de 22h30. Alors que le quart de finale entre l’Uruguay et le Ghana bat son plein, le match part en prolongations, 1-1. Les 30 minutes de prolongations sont d’une grande intensité malgré la fatigue évidente des deux camps. Tout le monde attend le coup de sifflet final qui mènera à la séance de tirs au but, mais un évènement vient perturber le cours du match. 120ème minute, le Ghana monte rapidement dans la surface uruguayenne et un cafouillage global se met en place. Après deux tentatives repoussées, le ghanéen Dominic Adiyiah pousse la balle avec la tête, mais Luis Suàrez réalise un arrêt réflexe de la main. Oui, Luis Suàrez. Ce dernier s’était placé dans les cages pendant l’action, à la sortie de son gardien.

Tout le monde retient son souffle, Luis Suàrez vient de sauver le but. Il est expulsé du match sur le champ et un pénalty est offert au Ghana. Gyan s’élance et écrase la balle sur la barre transversale, il a raté le but. Les prolongations prennent fin. L’Uruguay gagnera la séance de tirs aux buts et empêchera le Ghana de se qualifier en demi-finale grâce à cet arrêt de Luis Suàrez.

Le geste du buteur Uruguayen fait le tour du monde pendant les heures et jours qui suivent le match. Certains jugent ce geste comme “scandaleux”, condamnent fermement l’acte du joueur, dit “honteux” et on ne peut plus “antijeu”. A l’antipode de ces réactions, d’autres s’accorderont à qualifier cet acte “héroïque”, un “sacrifice” pour sa nation, qui a mené à la victoire finale et mérite d’être salué.

Dans son livre sorti en 2017 aux éditions Marabout “Luis Suarez : Ma ligne de conduite”, il revient sur toute sa carrière, sans éluder cet événement.Il dira à ce sujet “J’ai touché le ballon de la main, j’ai reçu un carton rouge, le Ghana aurait pu marquer son penalty”. Mais également, plus tard dans le paragraphe :“Grâce à cette main, l’Uruguay était en demi-finale. Je n’avais pas le sentiment d’avoir triché. J’avais plutôt l’impression de m’être sacrifié. En tout cas, j’avais été tout sauf égoïste. Les Uruguayens ont compris que j’avais tout donné pour mon pays.”

C’est donc une chose sûre : le principal concerné assume son acte, presque avec fierté. Acte héroïque ou scandaleux, triche ou règles utilisées à son avantage... Les avis sont multiples et le seront jusqu’à la fin.

Mais vous, à la place de Luis Suàrez, qu’auriez-vous fait ? Votez en sondage sur nos réseaux sociaux.